La réflexion scientifique est née en Afrique du sud
Généralités
Le 15 février 2002, le magazine international « Science » faisait état de la découverte à Blombos (Afrique du sud) de deux pierres d’ocre vieilles d’environ 100 000 à 80 000 ans, par le paléoanthropologue Christopher Henshilwood et portant des inscriptions graphiques très particulières. Pour le chercheur, celles-ci témoignent indiscutablement, de « l’émergence du comportement humain moderne ». Cette découverte a depuis sonné le glas de la thèse de l’émergence de l’intelligence humaine en Europe, vers -30 000 ans.
Le 6 novembre 2011, le quotidien Le Monde, faisait état de la découverte, toujours à Blombos, d’un atelier de fabrication de peinture remontant à -100 000 ans et présenté dans la revue Science le 14 octobre 2011. Pour les chercheurs, « les artisans d’une main experte disposaient déjà, il y a 100.000 ans, d’une habileté émérite dans la connaissance des propriétés colorantes de différents minéraux, notamment les oxydes de fer ». Pour Christopher Henshilwood de l'université de Witwatersrand à Johannesburg, cette découverte révèle que ces hommes modernes africains avaient déjà maîtrisé un certain nombre de connaissances en chimie et les processus de production, sur le long terme.
Mais c’est encore à Blombos, que C. Henshilwood a découvert dans les année 90, des parures en coquillages perforés et colorés, datés de la même période. Cette découverte avait confirmé que le comportement cognitif des premiers hommes modernes, était un processus abouti en Afrique, plus de 70 000 ans avant l’Europe.
Blombos inaugure l’ère de la science
Revenons-en aux pierres d’ocre de Blombos. Nous découvrons sur l’une d’elle, des tracés graphiques en forme de triangles réguliers, dévoilant un système de triangulation qui est le même que celui qu’utilise aujourd’hui le GPS.
Il existe trois systèmes majeurs de pavage : le carré (qui est simpliste comme réflexion), l’hexagonale (utilisé par les abeilles) et le triangle (inexistant dans la nature). Or, de ces trois pavages, c’est directement celui reposant sur le triangle, donc le plus complexe, qui fut retenu par nos ancêtres.
Ainsi, pour le mathématicien togolais Pascal K. Adjamagbo, la réflexion scientifique initiée à Blombos, s’apparente aujourd’hui à des univers mathématiques très particuliers :
La thèse du Problème de Cauchy, en tant que méthode de résolution d’un « problème de l’interprétation subtile des traces », qui tire son nom et son inspiration de la résolution du « Problème de Cauchy » dans la théorie des équations différentielles et des dérivées partielles.
La thèse de la « discrétisation » d'une surface dans la théorie des « Eléments finis ». Car les motifs géométriques de Blombos sont aussi utilisés pour définir un des modèles idéaux de triangulation de surface dans cette théorie. Richard Gallacher, dans son ouvrage « Introduction aux éléments finis » y fait allusion à propos de son motif D représentant un « élément fini » dans la figure 9.6 de son ouvrage.
La loi des pavages dite « pavage ou carrelage du plan affine réel », qui consiste à recouvrir totalement une surface avec une forme géométrique régulière. Elle désigne encore un « ensemble dénombrable » de figures planes ayant les mêmes propriétés « topologiques » qu’un disque fermé du plan réel, dont les intérieurs sont deux à deux sans point commun et dont la réunion est le plan tout entier, comme expliqué au premier chapitre du livre de B. Grünbaum et G. Shephard « Tilings and Patterns, an introduction », à la page 16.
Les modélisations 3D dans les domaines des industries aéronautique, cinématographique et automobile (calculs des structures, évaluation de la résistance des matériaux, imagerie virtuelle, etc.), en architecture (modélisations numériques de surfaces), mais encore pour les prévisions météorologiques.
Le Pr Pascal K. Adjamagbo, stipule qu’en vertu de l’analyse mathématique des figures géométriques de Blombos et leurs liens avec les thèses du Problème de Cauchy, celles des Eléments finis, celles de la loi des Pavages, celles de la triangulation du GPS sans oublier les procédés modernes de modélisation, ces figures constituent de purs objets géométriques, donc mathématiques et ainsi, de purs produits de la pensée intellectuelle humaine, non copiés sur la nature ou la culture du règne animal.
Est-il vraiment surprenant, que les chercheurs occidentaux fassent mine de ne pas voir cela et s’abstiennent de toute analyse scientifique de ces matériaux mathématiques africains qui sont pourtant à l’origine de la pensée scientifique dans l’histoire de l’humanité. Les choses auraient-elles été identiques, si une telle découverte avait été faite en Europe ?
Cependant, nous pouvons à juste titre les considérer comme les tous premiers joyaux des mathématiques et de la géométrique. Ils rendent un digne hommage à l’émergence de la pensée scientifique et analytique dans l’histoire humaine et ce qu’il y a de vraiment remarquable, c’est que cela s’est produit en Afrique du sud, il y a 100 000 ans.
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